Un dossier de la revue Politique n°101, septembre 2017, disponible sur https://www.revuepolitique.be/wp-content/uploads/2017/11/Pour-une-gauche-me%CC%81dicale.pdf
Médecine de groupe, dépénalisation de l’IVG, traitement des usagers de drogues, alternatives à la psychiatrie asilaire sont autant de changements qui relevèrent d’un mouvement que l’on peut qualifier « gauche médicale ». Cette gauche médicale, la revue Politique en a brossé le portrait au sein de l’un de ses dossiers.
Au-delà de la somme d’expériences plus ou moins récentes que ce dossier met en lumière, au-delà des analyses fouillées sur le système de santé (sur la marchandisation et la privatisation des soins, sur les inégalités de santé, sur la concertation sociale, etc.), il pose d’emblée comme enjeu central la question de la transmission des valeurs, luttes et pratiques de terrain qui ont traversé cette gauche médicale.
Face à l’accroissement des inégalités, au détricotage de la Sécurité sociale, à la montée en puissance de l’industrie pharmaceutique, à la pénurie de soignants de première ligne… ce dossier appelle à nous replonger dans le passé pour penser et redessiner le système de santé de demain.
Un dossier de la revue Santé conjuguée n°106, Fédération des maisons médicales, mars 2024, disponible sur https://www.maisonmedicale.org/sante-conjuguee/substances-et-dependances/
Les personnes ayant un trouble de l’addiction peinent à accéder aux soins et c’est d’autant plus vrai pour celles qui consomment des produits illicites, trop souvent victimes de stéréotypes et d’(auto)stigmatisation. La médecine générale de première ligne n’échappe pas à ce constat, et nombreuses sont les pistes à creuser pour améliorer l’accompagnement des consommateurs dits problématiques.
Agir sur les usages problématiques de substances psychoactives impose aussi de se décentrer de la pratique soignante afin d’appréhender les impacts d’un environnement global (législatif, économique, social ou culturel) sur ces situations.
Du mécanisme de l’addiction aux effets des politiques régulatoires des drogues légales et illégales en passant par les pratiques d’accompagnement des personnes les plus fragilisées : ce numéro de la revue Santé conjuguée fait un tour d’horizon global de la question des drogues aujourd’hui. Et plaide pour replacer la santé au centre des préoccupations et des politiques.
RICHELLE L., HUBERLAND V., NOUWYNCK S. et CARDON P., Revue Médicale de Bruxelles, AMUB, Vol. 44 – 4, septembre 2023, disponible sur https://www.amub-ulb.be/system/files/rmb/publications/2024-01/RMB2023-44-4_RICHELLE.pdf
« Junkie », « toxicomane », « tox », « alcoolo », « camé », « drogué » : dans cet article, les auteurs rappellent que les représentations négatives touchant aux personnes ayant un trouble lié à l’usage de substances imprègnent aussi le corps médical, avec pour conséquence une diminution de l’accès et de la qualité des soins.
Le choix d’une terminologie adéquate, sur base d’un langage scientifique commun et non connoté, et l’adoption d’un vocabulaire respectueux et centré sur la personne sont essentiels pour améliorer l’accompagnement des patients, mais aussi les pratiques de prévention, de dépistage ou de repérage précoce.
Pour opérer ce changement, les deux auteurs envisagent plusieurs pistes : il s’agit d’adapter la formation des professionnels de santé, d’attribuer plus de moyens à la recherche dans le domaine des assuétudes et aux institutions de santé prenant en charge ces personnes, car ces dernières subissent, elles aussi, les discriminations du système de santé.