« Stéphanie Rubi remet en question la sur-médiatisation de la délinquance des adolescentes. En mettant en exergue l’interprétation subjective qui minimise l’implication des filles dans les actes de violence, l’auteure des « crapuleuses » analyse la « sexualisation» des délits. Phénomène qui les réduit à un comportement d’imitation des garçons et finalement occulte l’importance des mécanismes de socialisation juvénile. »
https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-dynamiques-2010-1-page-27.htm
« Contexte : peu étudié en France, le binge drinking correspond à une consommation massive et rapide d’alcool. Son évaluation se fait principalement grâce à la quantité d’alcool consommé (minimum de quatre verres pour les femmes et de cinq verres pour les hommes) et la rapidité d’intoxication (en moins de deux heures). Notre objectif était d’explorer le binge drinking chez des jeunes adultes français et d’évaluer ses relations avec d’autres symptômes psychopathologiques. Méthode : 241 participants âgés de 18 à 35 ans (M = 23,9 , DS = 3,3) ont été interrogés sur leurs consommations d’alcool, de nicotine et de cannabis, ainsi que sur la présence de symptômes dépressifs et leur niveau d’estime de soi. Résultats : 18 % des participants présentaient des scores suggérant des symptômes significatifs d’alcoolo-dépendance, et 43 % avaient vécu au moins un épisode de binge drinking au cours des deux dernières semaines. L’âge et les symptômes d’alcoolo-dépendance contribuaient significativement aux scores de binge drinking au sein de l’échantillon total. Discussion : la prévalence élevée du binge drinking dans notre échantillon et ses relations avec de nombreux symptômes psychopathologiques accentuent l’importance d’évaluer ce nouveau mode de consommation, notamment en distinguant le genre. »
« Contexte : la personnalité et le coping sont à présent considérés comme des facteurs de vulnérabilité et de maintien des conduites addictives. Pour autant, il existe peu de recherches concernant l’étude du coping et de la personnalité chez les consommateurs de cannabis. L’objectif de l’article est de présenter les résultats d’évaluation de ces différents facteurs chez des consommateurs à risque de développer une dépendance au cannabis, hommes et femmes, comparativement à des individus témoins. Méthodes : l’échantillon (n = 104), recruté en ligne via des groupes de réseaux sociaux, a répondu à un test de dépistage de la consommation de cannabis (CAST) et à deux questionnaires évaluant, d’une part, les dimensions de personnalité (BFI-FR) et, d’autre part, le style de coping (CISS). Résultats : les consommateurs à risque utilisent davantage le coping « »émotion » » que les personnes témoins. De façon significative, les résultats montrent que les consommatrices ont recours aux coping « »évitement » » et « »émotion » », et présentent un score de névrosisme plus élevé que les consommateurs. Discussion : cette étude a permis d’ouvrir des pistes de recherche et d’apporter de nouvelles données concernant les consommateurs à risque de cannabis. »
« L’homme se doit d’être fort et performant. Cette image de la masculinité reste dominante encore aujourd’hui. La consommation d’alcool, de tabac et de drogues illégales est pour certains hommes une réponse individuelle à ce qu’ils ont intégré comme une attente sociale majeure. Le présent rapport rassemble des données importantes sur le thème du genre masculin et des dépendances et propose des recommandations pour une approche sexospécifique à utiliser dans le domaine de la prévention, de la prise en charge, de la santé et de la recherche. »