À la fin des années ‘60, les recherches prometteuses concernant l’usage des psychédéliques dans le traitement de la dépression et des troubles liés à l’usage de l’alcool sont arrêtées net pour des raisons beaucoup moins médicales que morales et politique.
Elles ont désormais repris avec une vigueur dont témoigne l’augmentation exponentielle de publications scientifiques à leur sujet. En Belgique, une première brèche a été ouverte en juin 2021 avec l’autorisation de mise sur le marché du Spravato (un spray nasal d’eskétamine) pour le traitement des dépressions résistantes. Il paraît probable que d’autres autorisations suivront dans les années à venir, tant les résultats des études de plus en nombreuses portant sur les thérapies assistées par la psilocybine, le LSD ou la MDMA s’avèrent encourageants.
De nombreuses questions se posent toutefois encore, non seulement sur les contre-indications relatives à ces traitements, mais aussi sur les moyens de les mettre en place au sein de notre système de santé. Celui-ci est soumis à une double contrainte : ne pas aller plus vite que la musique tout en pondérant les risques sanitaires liés à la multiplication de ces pratiques non encadrées et à la dérive commerciale qui les encourage.