Psychiatre et professeur d’histoire de la psychiatrie à l’université de Cardiff, David Healy a été un des premiers à sonner l’alerte contre la diffusion qu’il jugeait irresponsable des antidépresseurs au nom de campagnes de « santé mentale » menées par l’industrie pharmaceutique auprès des généralistes, des psychiatres, des patients et des instances internationales comme l’OMS, Cet ouvrage élargit la focale à l’ensemble des médicaments psychiatriques, en apportant une information sur chaque classe de médicaments, à la fois très complète et indépendante de celle fournie par les firmes pharmaceutiques. Il replace la psychopharmacologie dans sa dimension historique, fait le point sur la réalité des connaissances en matière de psychotropes, leurs effets réels et leurs risques potentiels dans la pratique clinique. Certaines alternatives aux traitements médicamenteux sont également abordées.

L’ouvrage a été traduit et adapté au lectorat francophone (notamment par une mise en concordance de la dénomination commune internationale des médicaments avec les noms de marques vendus en France, en Suisse, en Belgique et au Canada), par la psychiatre belge Monique Debauche.

Cette étude menée par l’Université de Gand, la Haute école VIVES et l’Université Saint-Louis s’intéresse à l’usage non médical de médicaments psychoactifs délivrés sur ordonnance (sédatifs, somnifères, analgésiques ou stimulants) chez les jeunes adultes (18-29 ans) – et plus spécifiquement aux contextes et motifs de consommation ainsi qu’aux modes d’acquisition. Elle vient jeter de la lumière sur ce qui constituait jusque-là une grande inconnue et explore la zone grise entre drogues et médicaments, qui est d’autant plus importante en Belgique que le taux de prescription y est élevé. On notera que les jeunes adultes interrogés dans l’enquête le sont non seulement sur leurs pratiques et motivations à consommer, mais également sur leurs opinions relatives aux évolutions nécessaires en matière médicale et législative pour minimiser les risques liés à ce type de consommation.

Le rapport final est en anglais mais un résumé en a été publié en français.

Thierry Melchior retrace, dans le seul livre qu’il ait publié, l’historique de l’hypnose et des controverses qu’elle a suscitées depuis le magnétisme animal de Mesmer, et souligne en particulier les apports novateurs de Milton Erickson. Sa compréhension de cet état particulier que constitue l’hypnose s’ancre dans une étude plus large des phénomènes de communication. Cette analyse communicationnelle permet de dégager une série de principes propres à aider le praticien à s’orienter dans l’exercice de l’hypnothérapie, en partant du postulat que la thérapie consiste à redonner à l’imagination « le pouvoir de modifier cet imaginaire rigidifié, réifié que nous tenons pour réel ». Au-delà d’un guide pour le praticien, le livre se veut aussi une réflexion à propos de l’histoire et de la construction de la psychologie comme science, à destination d’un public « profane ».

L’ouvrage s’appuie sur la double formation – psychologue et philosophe – de son auteur, aujourd’hui disparu, ainsi que de ses pratiques de consultation au service de Santé mentale à l’ULB (Bruxelles) et d’enseignement à l’université Paris 8.