Bibliographie: Jeunesse, stigmatisation, errance

décembre 2019

L’errance sous le prisme des addictions
de François Chobeaux, D. Touzeau In LE COURRIER DES ADDICTIONS, vol.20,n°2 (Avril-mai-juin 2018), pp. 5-7.

Travailleur social et socio-anthropologue de l’adolescence et de la jeunesse, François Chobeaux s’intéresse plus particulièrement aux prises de risques, aux marginalités, à l’errance, aux addictions, aux conduites de santé et aux socialisations des jeunes. Sa réflexion s’inscrit dans le courant de la sociologie interactionniste, selon laquelle les individus sont mus par des logiques et des rationalités, et s’appuie notamment sur les travaux du réseau national “Jeunes en errance”, qu’il est chargé d’animer après avoir été pilote d’expérimentations de terrain avec ces jeunes, et ce depuis 1991.

En ligne : www.edimark.fr[…]

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TAPAJ – Travail alternatif avec paiement à la journée, un contingency management à la française ?
de Jean-Michel Delile, Jean-Hugues Morales, Karine Bertrand, et al.
In ALCOOLOGIE ET ADDICTOLOGIE, Vol.40 n°3 (Septembre 2018), pp.252-260

TAPAJ (Travail alternatif avec paiement à la journée) est un moyen innovant d’aider des jeunes de la rue, usagers d’alcool et de drogues, grâce à la proposition d’un emploi “bas-seuil”, sans aucun prérequis, et payable en argent liquide à la fin de la journée. Cette approche de réduction des risques (RDR) développe un nouveau modèle de contingency management (CM – management des contingences) où l’on soutient la dynamique des personnes par des renforcements positifs (pas des punitions…), mais dans la poursuite d’objectifs qu’elles ont elles-mêmes définis et non dans la conformité à un programme de soins préétabli. (…)

En ligne : https://tapaj.org/

revueobservatoire

L’OBSERVATOIRE, Les préjugés ne sont pas inoffensifs
n° 91 (avril – mai – juin 2017).

Stéréotypes, préjugés et autres formes de représentations erronées et réductrices génèrent de la discrimination et de l’exclusion mais elles créent également des incompréhensions dans la relation d’aide et des fêlures dans le vivre ensemble, affectent l’estime de soi des personnes qui en font l’objet, etc. Comment fonctionnent-ils ? Quelles sont leurs causes ? Par quels moyens les déconstruire ?

En ligne : www.revueobservatoire.be[…]

Voir en particulier :
Une jeunesse stigmatisée… et dualisée
de Bernard De Vos, p. 48-49

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Dans les tripes de la drogue et de la violence. Mieux comprendre ces jeunes
de M. Falardeau
Presses de l’Université du Québec, 2014, 225 p. (Problèmes sociaux & interventions sociales)

L’auteure a interviewé une trentaine de jeunes, âgés de 15 à 25 ans, issus de la rue, d’un centre jeunesse et d’un établissement de détention. Ils avaient tous déjà consommé ou surconsommé des produits psychoactifs prohibés et posé des gestes violents envers une autre personne. Dans cet ouvrage, l’auteure nous (…) fait découvrir leur vécu (…) Elle propose des pistes d’action basées sur les données recueillies auprès des jeunes, sur l’opinion d’experts et sur sa propre expérience.

En ligne: https://www.decitre.fr

Cheminements biographiques et repères de socialisation. Une recherche auprès de jeunes placés en IPPJ
de C. Remacle., A. Jaspart, D. De Fraene
In JOURNAL DU DROIT DES JEUNES, n° 332 (2014), pp. 4-12

En 2011-2012, des chercheurs du Centre de Recherches Criminologiques de l’ULB sont partis à la rencontre de jeunes qui font l’objet d’un placement en IPPJ pour les interroger sur leur parcours de vie. L’idée était de dépasser le temps d’arrêt d’une mesure pour appréhender la perception que les jeunes ont de leur parcours social et protectionnel. Quatre grandes trajectoires se sont ainsi dessinées, très intéressantes pour comprendre les réalités vécues par ces jeunes et la perception qu’ils ont du monde qui les entoure.

En ligne: http://www.jdj.be

Le ‘faire avec’ les mineurs délinquants dans l’action éducative
de M. Botbol, L.H. Choquet
In : Les jeunes et la loi. Nouvelles transgressions ? Nouvelles pratiques ? Paris : Ed. L’Harmattan, 2010, pp. 111-119 (Criminologie)

Avec l’objectif de faire apparaître les limites du modèle psychothérapique traditionnel dans le traitement des sujets que leur fragilité narcissique contraints à utiliser l’agir pour réguler leur vie psychique, l’accent est mis sur un abord individualisé du mineur délinquant à partir du dégagement d’un ‘espace tiers’ ancré dans le quotidien et le vivre-ensemble, plutôt que dans un face à face étroitement intersubjectif.

En ligne: https://www.cairn.info […]

Jeunes en errance et addictions
de M. Botbol, L.H. Choquet
In : Les jeunes et la loi. de François Chobeaux, Marie-Xavière Aubertin
CEMEA, 2013, 113 p.

La recherche présentée ici a été clairement centrée sur les jeunes dits en « errance active », qui revendiquent leur statut de marginalité en affirmant avoir choisi ce mode de vie dans une démarche de mise en cohérence entre leurs pensées et leurs actes. Certains de ces jeunes sont très visibles par leurs choix vestimentaires, leurs comportements en public, les chiens qui les accompagnent… Ils se disent et on les dits zonards, punks, punks à chiens, travellers… D’autres sont nettement moins visibles, plus discrets du moins durant la période où ils rejoignent peu à peu ce premier public…

En ligne: http://cemea.asso.fr/[…] 

Géographie de la désobéissance
Drogues/Santé/Prévention, n° 83, automne 2018

Que signifie « sortir du cadre » ? Quand désobéir se justifie-t-il ? Et que consacre cette insoumission ? Ce numéro vous emmène à un procès pour prescription de méthadone, à une manifestation spontanée d’adolescents en shorts, dans les recoins d’une salle de consommation à moindre risque, d’un cannabis social club et à la fête de famille où l’ado boit sa première coupe. Bref, nous vous proposons des témoignages où la désobéissance se fait – consciemment ou non – politique.

Défier l’autorité sert aussi à se définir soi-même, par rapport aux hiérarchies instituées. Sylvie Ayral et Yves Raibaud décortiquent comment les conditionnements de notre société patriarcale poussent les garçons à s’imposer à l’école par la transgression. La marginalité assumée caractérise les jeunes zonards. Tristana Pimor les a croqués avec finesse et bienveillance dans sa recherche « Zonards. Une famille de rue », dont nous avons résumé quelques enseignements.

En ligne: https://prospective-jeunesse.be/[…]


1. Le post-porn est un courant cinématographique de pornographie critique de la pornographie traditionnelle comme entreprise de normalisation des corps. Il s’agit d’un contre-projet pornographique échappant à la fois aux représentations médicales objectivantes et à la pornographie majoritaire  hétérosexiste.

2. Propos recueillis par Julien Nève.

3. www.pornresearch.org

4. Pierre L’Arétin (1492–1556) est un dramaturge italien, auteur des Sonetti lussuriosi (Sonnets Luxurieux), recueil de pièces érotiques accompagnées de 16 illustrations pornographiques de Giulio Romano (Jules Romains), ce qui lui vaut de perdre la protection du pape Léon X.