Bibliographie : Cannabis – eldorado économique

mars 2020

Revue internationale des modèles de régulation du cannabis

de Philibert Anne et Zobel Frank, Sociograph, n° 41, 2019.

Cette revue récente présente les cas des Pays-Bas, de l’Espagne, des États-Unis, du Canada, de l’Uruguay et de la Jamaïque. L’analyse met en lumière des approches différentes de la régulation, des finalités attendues et du rôle de l’État.

Une filière du cannabis en France, Conseil d’analyse économique

de Geoffard Pierre-Yves, Beuve Jean et Fize Etienne, Focus, n° 34, 2019.

 « Qu’il s’agisse d’un objectif principal de politique publique (comme ce fut le cas de plusieurs États américains) ou non, la légalisation encadrée du marché du cannabis se traduit par la création d’une nouvelle filière économique. Celle‐ci sera génératrice d’activités, d’emplois et, à travers des taxes spécifiques, source de recettes fiscales. L’objectif de ce Focus est de proposer une estimation des retombées économiques qu’aurait une telle filière dans le cas français, en s’appuyant notamment sur les premiers retours d’expérience venus de l’étranger (Canada et États‐Unis). Nous estimons, selon les scénarios et les hypothèses retenues : des recettes fiscales comprises entre 2 et 2,8 milliards d’euros, des emplois créés entre 27 000 et 80 000 et des cotisations sociales perçues entre 250 et 740 millions d’euros. »

Cannabis : vers l’ère industrielle

de Gandilhon Michel, Swaps, n° 91, 2019, p. 4-7.

« La légalisation du cannabis à usage récréatif et médical dans un nombre croissant d’États à travers le monde suscite l’intérêt marqué d’acteurs issus du monde des affaires, attirés par un marché jugé prometteur. De la contreculture des années 1960 au Nasdaq, le statut de la marijuana a radicalement changé. »

Le cannabis sous contrôle. Comment ?

de Decorte Tom, De Grauwe Paul, Tytgat Jan, Louvain, Lannoocampus, 2017.

« Dans le présent ouvrage, trois experts internationaux mettent leur expérience en commun pour élaborer un scénario concret et applicable en vue d’une politique à part entière en matière de cannabis. Dans ce cadre, il est indispensable, notamment, de se consacrer davantage sur l’information et la recherche, mais aussi d’établir une distinction entre usage récréatif et usage médical. En effet, seule une approche progressiste permettra de mieux contrôler la consommation de cannabis en Belgique. »

De l’intérêt de sortir le cannabis des réseaux criminels. Pour une régulation d’un marché légal du cannabis en France

de Ben Lakhdar Christian, Lormont, Le bord de l’eau, 2016.

« Aujourd’hui, la France est en tête des pays européens en matière de consommation de cannabis alors que dans le même temps, il est l’un des plus répressifs vis-à-vis de cette substance. Sur la base d’une documentation scientifique, l’auteur recense les arguments en faveur d’une libéralisation du cannabis. Que les arguments se fondent sur l’épidémiologie, la toxicologie, la santé publique, l’économie, la sociologie ou les sciences politiques, tous concourent à démontrer la menace de laisser le marché du cannabis aux mains d’organisations criminelles. (…) Au regard des expériences étrangères et des travaux scientifiques français, l’ouvrage plaide pour un changement de régime juridique. Légaliser le cannabis apparaît non seulement comme une politique de réduction des risques de l’usage de ce produit, mais aussi le meilleur moyen de lutter contre la criminalité qui lui est associée.»

Actualité de la régulation du cannabis aux États-Unis

de Obradovic Ivana, Paris, OFDT, 2017.

« Au total aujourd’hui, moins d’un État américain sur quatre applique la politique de prohibition du cannabis telle qu’elle est formulée par la loi fédérale américaine.
Afin d’appréhender cette situation inédite, cette note décrit les modèles de régulation institués dans les États américains qui ont légalisé le cannabis, en soulignant les convergences et les différences de régime. Elle revient ensuite sur les processus et les traits communs des États légalisateurs, notamment du point de vue des prévalences de consommation de cannabis. »

Prévenir l’implication des jeunes dans le trafic de drogues. L’intérêt des espaces interqualifiants 

de Roche Pierre, Bref du Céreq, 2013.

« Les groupes d’analyse des pratiques professionnelles sont aujourd’hui nombreux et divers tant dans leur référence théorique, leur cadre méthodologique, leur objet que dans leurs finalités. Parce qu’ils impliquent plusieurs institutions et plusieurs professions, certains d’entre eux favorisent l’interqualification de leurs participants et leur coopération sur un terrain d’intervention commun. Ceux qui ont été constitués autour de la prévention de l’implication des jeunes dans le trafic des drogues illustrent bien cette dernière dynamique. »