Historiquement nos sociétés occidentales sont passées d’un contexte de famine à celui de surabondance : si avant-hier il s’agissait de survivre et hier simplement de vivre, aujourd’hui, on cherche à mieux vivre. Les nutriments, isolés ou reproduits par voie chimique, deviennent-ils plus « fonctionnels » lorsqu’on les ajoute à des produits qui à l’origine n’en contiennent pas plutôt de consommer les « modèles originaux »? Quelle est la marge thérapeutique de ces produits? Quels sont les risques liés aux mauvais usages? Quel est le sens de cette consommation? Toutes ces questions nous amènent également à évoquer le concept du « pharmacon » : entre remède et poison, quel est l’espace d’usage pour ces produits avant qu’il ne devienne problématique? Faut-il à ce niveau parler de prévention?…