Jugement de la « loi drogues »

02.11 2021

La « loi drogues » belge a été promulguée il y a plus de 100 ans, le 24 février 1921. Est-elle encore efficace? Est-elle toujours juste? Aujourd’hui, elle est plus contestée que jamais. Le 12 octobre 2021, le collectif #STOP1921 a organisé un procès citoyen et associatif lors duquel cette loi a été jugée… « coupable ».

Pourquoi dire « stop » à la loi de 1921

Le jugement de la loi 1921 a été organisé dans le cadre de la campagne Unhappy birthday… but best wishes, initiée par la société civile (en l’occurrence par les collectifs #STOP1921 et Smart On Drugs).

La campagne vise à sensibiliser l’opinion publique et le législateur sur la nécessité de changer le paradigme de la politique drogues en Belgique, qui repose encore aujourd’hui largement sur le dogme de l’interdiction.

La loi de 1921 est un vestige d’une époque aujourd’hui révolue. Avec le recul sur un
siècle de prohibition, le constat est clair : la doctrine d’un monde sans drogues est une
illusion qui fait plus de dégâts qu’elle ne permet de progrès. La répression du trafic et
la criminalisation des usagers s’avèrent improductives.

A travers le monde, des États revoient leurs législations et changent l’orientation de
leurs politiques, notamment parce qu’ils font le constat des effets contre-productifs de
la charge pénale exercée sur les consommateurs. Alors pourquoi pas la Belgique ?

Revoir le jugement de la loi

L’événement lors duquel la loi drogues a été jugée peut être revu en replay.

À l’issue des débats, quatre questions ont été soumises au jury associatif ainsi qu’à l’assemblée venue assister à l’audience et aux citoyen·ne·s (dont les téléspectateur·trice·s).

Le verdict est sans appel :

  1. Non, la « loi drogues » n’empêche pas l’accès aux drogues.
  2. Non, la « loi drogues » ne permet pas d’endiguer la criminalité organisée, ni la corruption, ni la violence liée au trafic.
  3. Non, la « loi drogues » ne protège pas les publics les plus vulnérables (jeunes, personnes en situation de précarité, avec des fragilités de santé mentale…).
  4. Non, la « loi drogues » ne protège pas la santé publique et entrave l’accès au soin.

En savoir plus sur la campagne et l’argumentaire pour une révision de la loi…

> www.unhappybirthday.be

Plaidoyer

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