Bibliographie : Prohibition – Régulation des drogues

juillet 2019

Deux siècles de politiques publiques des drogues
de Yann Bisiou,
In PSYCHOTROPES, Vol. 22 n° 2 (2016), pp. 25-39

Dès l’origine, le tabac, l’alcool, l’opium ou même le cannabis ont été considérés comme des produits dangereux qui justifiaient soit une taxation élevée, soit un contrôle de l’État, soit même une prohibition. Ce n’est qu’avec le mouvement international de lutte contre l’opium puis les stupéfiants au début du XXe siècle que cette approche « globale » disparaît au profit d’une focalisation sur les produits plutôt que sur les comportements. L’auteur balaie deux siècles de législation des drogues, jusqu’à la Loi Santé promulguée en 2016.

 

Drogues: ordre et désordres
Bulletin de MOUVEMENTS, n°86 (Eté 2016)

La rhétorique simpliste de la « guerre contre la drogue » dissimule de façon commode le traitement extrêmement diversifié accordé aux substances stupéfiantes selon les époques, les cultures ou les groupes sociaux consommateurs. L’usage des différents psychotropes dépend en réalité de la fonction sociale qu’ils occupent au sein d’une communauté donnée. Partant, plutôt que d’assaillir le monde social depuis une improbable extériorité, le monde des drogues en exprime en fait les rouages intimes.

 

Régulation(s) : Conjuguer intérêts et associer les compétences
Bulletin de ADDICTION(S) : RECHERCHES ET PRATIQUES, n°3 (décembre 2018)
En ligne : www.federationaddiction.fr[…]

Ce troisième numéro de la revue internationale Addiction(s) : recherches et pratiques a la volonté de montrer qu’à tous les niveaux, des expérimentations se développent sur cet enjeu de la régulation. Ces exemples avec de multiples intérêts, regards et compétences indiquent que le stade des balbutiements est dépassé, mais qu’il reste beaucoup à faire tant les questions soulevées sont ardues mais nécessaires pour aboutir à des politiques plus inclusives.

 

Les drogues. Les coûts cachés de la prohibition
de BEAUCHESNE L.
Québec : Lanctôt, 2003, 339 p.

Pour comprendre ce qui maintient en place cette prohibition malgré qu’elle constitue un désastre en santé publique pour prévenir les toxicoma­nies, l’auteure en explique l’origine aux États-Unis et ses répercussions au Canada, afin de montrer les intérêts économiques et politiques des États dans le maintien du marché noir des drogues. L’auteure identifie les principaux messa­gers de la prohibition et analyse leur discours. Elle démontre comment certaines bureaucraties et industries, et non seulement les grandes organi­sations criminelles, s’enrichissent avec la prohibition.

 

Le cannabis sous contrôle. Comment?
de Tom Decorte, Paul De Grauwe, Jan Tytgat
Louvain : Lannoocampus, 2017, 151 p.

Dans le présent ouvrage, trois experts internationaux mettent leur expérience en commun pour élaborer un scénario concret et applicable en vue d’une politique à part entière en matière de cannabis. Dans ce cadre, il est indispensable, notamment, de se consacrer davantage sur l’information et la recherche, mais aussi d’établir une distinction entre usage récréatif et usage médical. En effet, seule une approche progressiste permettra de mieux contrôler la consommation de cannabis en Belgique.

 

La prohibition des drogues à l’ombre de la politique pénitentiaire : Journée d’étude
Bruxelles : Liaison antiprohibitionniste, 2012
En ligne : www.laliaison.org[…]

Malgré ce qu’on nous en dit, les usagers de drogues sont encore nombreux dans l’institution carcérale ou sous le coup de mesures alternatives et/ou de mesures d’internement. Qu’en est-il de l’accès aux soins et aux traitements de substitution pour les usagers de drogues en prison ? Que penser de la politique pénitentiaire à l’aune du prohibitionnisme ?
Cette publication constitue les actes de la journée d’étude intitulée : La prohibition des drogues à l’ombre de la politique pénitentiaire.

 

Manière de voir – « Drogues. Changer la donne » – numéro 163, février-mars 2019. Monde diplomatique

Imaginer un monde sans drogues – comme sans alcool ni tabac – est illusoire et idéologique. Ce numéro particulièrement riche, réunissant de nombreuses contributions françaises et étrangères, s’intéresse à la fois aux substances et aux conséquences de leur consommation (de la crise des opiacés aux USA au dopage), aux lois du marché (avec une enquête inédite sur le capitalisme débridé du cannabis) ainsi qu’aux possibilités législatives.

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